Gangs fail in a new attack against the National Palace

Les bandes armées ont tenté de prendre d’assaut le Palais national d’Haïti mais ont échoué lors des échanges de tirs intenses avec les forces de l’ordre. Des dizaines de personnes se sont retrouvées prises au piège des tirs dans le centre-ville de Port-au-Prince, avec certains parvenant à s’échapper. Les criminels ont également incendié le Collège Saint Martial, endommageant plusieurs voitures, la salle informatique et la bibliothèque de l’école. Au moins cinq policiers ont été blessés lors des affrontements, dont un grièvement. Ces violences s’inscrivent dans une série d’attaques de gangs contre des infrastructures gouvernementales clés, avec des incidents comme des incendies de commissariats de police, des tirs sur l’aéroport international et des évasions massives de prisonniers.

Les récentes fusillades surviennent après des mois de troubles en Haïti, avec des coups de feu quotidiens et une escalade de la violence. Les chiffres de l’ONU montrent qu’au moins 1 554 personnes ont été tuées et 826 autres blessées jusqu’au 22 mars en raison de ces affrontements armés. Face à cette situation critique, le Premier ministre Ariel Henry a annoncé sa démission dès la mise en place d’un conseil présidentiel de transition. Ce conseil, composé de neuf membres et non encore officiellement instauré, aura pour mission de choisir un nouveau Premier ministre et un nouveau conseil des ministres. Cependant, des préoccupations ont été soulevées quant à la légalité de la mise en place de ce conseil, étant donné qu’il n’existe pas de cadre constitutionnel ou juridique pour une telle institution en Haïti.

Le gouvernement haïtien a réagi aux doutes quant à la légalité du conseil de transition en indiquant que des démarches étaient en cours pour rendre le projet de décret conforme aux lois du pays. Les autorités ont également envisagé la mise en place d’une commission mixte pour superviser la transition des responsabilités. Ariel Henry a reçu une liste de neuf personnes désignées pour siéger au conseil de transition, ainsi qu’un projet de décret créant le conseil. Les ministres se sont réunis pour discuter de ces questions et partager le projet de décret avec des experts juridiques afin de garantir sa légalité. Malgré ces avancées, des obstacles restent à surmonter pour que la transition se déroule de manière fluide et conforme aux normes juridiques du pays.

La situation en Haïti reste préoccupante, avec des tensions persistantes et des violences armées qui continuent de faire des victimes. Les attaques des gangs ont mis en lumière les défis sécuritaires auxquels le pays est confronté, nécessitant des mesures urgentes pour restaurer l’ordre et garantir la sécurité des citoyens. La mise en place d’un conseil de transition pourrait être un premier pas vers une solution politique à la crise actuelle, mais des efforts supplémentaires seront nécessaires pour surmonter les défis et instaurer une stabilité pérenne en Haïti.